Peut-on parler de relation virtuelle à la nourriture?

Peut-on parler de relation virtuelle à la nourriture

C'est une réflexion que je me suis faite sur le sujet. Y aurait-il une influence de la relation mère-enfant pendant la grossesse sur les habitudes alimentaires de l'enfant? Il est vrai que la grossesse est un moment crucial dans le développement d'un bébé, non seulement physiquement mais aussi sur le plan émotionnel et physiologique. Une question intrigant a émergé dans le domaine de la psychologie du développement afin de savoir si la relation entretenue par la mère avec la nourriture pendant cette période de gestation pouvait influencer les habitudes alimentaires de l'enfant à venir et comment l'embryon perçoit ces informations. Pendant la grossesse, la mère joue un rôle essentiel dans la nutrition de l'embryon, mais au-delà de cela, des recherches récentes suggèrent que l'embryon peut être sensible aux signaux et aux émotions de sa mère, y compris ceux liés à l'alimentation ( pour ma part, c'est évident!) Je parle parfois de ce cas d'une maman qui était venue me consulter car elle avait adopté une petite fille originaire de la Réunion. Hors, ce bébé, depuis quelques semaines ne s'alimentait plus correctement et rejetait tout ce qu'elle avalait. Sur le moment, je me suis sentie dépourvue de réponse et je l'ai dirigée vers une amie homéopathe, qui en lui posant divers questions sur les origines locales de ce bébé, a eu cette idée: incorporer à dose infinitéssimale, quelques épices dans les biberons, puisque dans ces pays on y mange relativement épicé! Ce qui fut tenté... Et devinez quoi? Elle s'est remise à manger et surtout à garder les biberons sans les vomir! Que s'est-il donc passé? Je pense que ce bébé, déjà in utéro, avait via le placenta des saveurs épicées, que sa mémoire s'en souvenait, et puis, n'oublions pas qu'elle était adoptée, donc séparée de sa mère génitrice et nourricière et que d'une certaine façon, je pense que cela a dû recréer ce lien et la rassurer...

Je trouve fascinant de considérer comment l'embryon perçois les signaux liés à la nourriture pendant la grossesse, alors que la compréhension exacte de cette perception est encore en cours d'exploration. Il est plus que probable que l'embryon soit sensibles aux changements chimiques et hormonaux qui surviennent dans le corps de sa mère en réponse à la nourriture qu'elle consomme.

Au fil du temps, les habitudes alimentaires de l'enfant commencent à se former, influencées par une combinaison de facteurs génétiques, environnementaux et sociaux.

Cependant, cette expérience intra-utérine et la relation précoce avec la nourriture pourrait jouer un rôle important dans cette formation.

De même, je pense que cela peut avoir aussi un impact sur le système digestif et potentiellement son mode de digestion à long terme en tant qu'adulte.

Je pense aussi au microbiote intestinal, celui-ci est composé de milliards de micros-organismes vivants dans le tube digestif, et qu'il joue un rôle crucial dans la digestion des aliments, l'absorption des nutriments et le maintien de la santé en général. Des études suggèrent que le microbiote d'un Bébé peut être influencé dès sa période intra utérine par les facteurs environnementaux, y compris l'alimentation maternelle.

De la même façon que le mode de consommation de la mère pendant cette période peut également influencer le bébé in utéro.Cela se poursuit par la suite et l'observation de l'enfant et de son entourage.

On peut aussi s'interroger sur les aliments consommés durant les périodes de stress: Ces émotions pourraient également être ressenties par l'embryon, même à un stade précoce de son développement ce qui pourrait potentiellement influencer sa propre relation avec la nourriture à l'avenir. Certains chercheurs suggèrent même qu'il pourrait y avoir un transfert d'émotions de la mère à l'enfant à naitre à travers l'alimentation. Par exemple, si la mère consomme régulièrement des aliments réconfortants ou associés à des sentiments positifs, l'embryon pourrait être ex^posé à ces émotions via les signaux chimiques transmis dans l'utérus. En revanche, si la mère a une relation conflictuelle avec la nourriture, cela pourrait également être ressenti par l'embryon, ce qui pourrait influencer son propre comportement alimentaire à l'avenir.

Certaines recherches suggèrent que des mémoires microbiennes pourraient être transmises de générations en génération, bien que le mécanisme exact de ce processus ne soit pas encore clairement compris.

Cela pourrait avoir un impact sur la santé de l'enfant à long terme influençant son système immunitaire, son métabolisme et même son comportement.