De plus en plus difficile de se sentir...

Aujourd’hui, il devient de plus en plus difficile de croiser l’odeur de l’autre. Et depuis les années Covid, ce parfum rare et précieux semble s’être évaporé, emporté par les vagues invisibles du distanciel. Car oui, les rencontres en présentiel se font de plus en plus rares, remplacées par des écrans et des clics frénétiques. Certes, le travail en distanciel a sa logique implacable : économie de temps, de déplacements, et, bien sûr, de coûts. Mais à quel prix ? Si nous ne nous rencontrons plus, si nous ne nous sentons plus… que reste-t-il de la chaleur humaine ? Qu’est-ce qui advient de ce frisson subtil, ce frôlement d’âme qui se capte, non pas avec les yeux, mais avec les sens ? L’odeur de l’autre, son énergie, son aura… n’est-elle pas un fil d’or qui relie nos histoires et nos émotions ? Voilà la question qui persiste : que vaut une vie sans ce parfum de la rencontre authentique ?

On a troqué les réunions pour des visioconférences, les poignées de main pour des émojis, et les parfums du bureau pour… l’odeur tiède de son ordinateur portable.

Depuis que le distanciel s’est installé dans nos vies comme un colocataire un peu envahissant, l’odeur de l’autre est devenue un souvenir lointain.

Plus de collègues qui sentent le café, la menthe, ou… le stress du lundi matin. Plus de nuages olfactifs qui racontent des histoires sans mots.

C’est vrai, on gagne du temps, de l’essence et quelques heures de sommeil.

Mais ce qu’on perd, c’est ce petit rien qui fait tout : l’humanité qui passe par les narines.

Reprenons l’habitude de nous sentir.

Pour cela, nous avons besoin d’interactions… dans la vraie vie.

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